Mon Pascal,
Voilà deux ans que tu as quitté l'enfer vers  d'autres contrées. Peut-être chevauches-tu avec Stéphane des pur-sangs  dans des prairies vertes et humides ? Depuis ma dernière lettre, remise   à Annie et Ronan - qui veillent aimablement sur ta mémoire- il s'est  passé bien des choses désagréables sur notre terre.
Le monde est  devenu fou, de plus en plus flou ;
La tempête Xyntia, la zone  ravagée appelée  "zone de solidarité",les violences,les caillassages de  bus,les tremblements de terre,la neige en mai (celle-là que tu aurais  aimé),les vagues de 7 mètres sur la Croisette, et ceux qui bravent les  éléments jusqu'à implanter des restaurants sur les plages. Doivent-ils  craindre le pire ? Un volcan islandais crache des nuages noirs et  paralyse le monde, des moines tibétains aident leurs amis chinois  tortionnaires lors d'un tremblement de terre...Tu vois rien ne change,  tout s'aggrave. A ce propos, on a laissé la dette de la Grèce "en-Pyrée" et j'entends encore l'européen sceptique que tu étais jubiler un peu.  L'histoire te donne raison dans un délai bien court. Tout n'est pas  écrit, si tu savais...non...Cher Pascal...
Je parle parfois avec  des jeunes gens et des dames de ton journal que tu aimais bien. On se  téléphone souvent en évoquant ton souvenir. Je reçois quelques SMS des  uns et des autres : "Depuis St Pardoux je t'embrasse"ou" je passerai  déposer des jonquilles ". Tu vois Mon Pascal on pense encore à toi. Avec  Serge T.nous parlons encore de toi, que faire d'autre ...
Mireille  Dumas a présenté une série d'émissions concernant les Grands Hommes de  la télévision, tu y étais. Comment ne pas relever les incohérences, et  l'impression étrange d'un reportage sous contrôle ?
- Tu n'aurais  jamais accepter les extraits des Carpentier avec Carlos et Sylvie  déguisés en cigale et fourmi Il aurait été plus judicieux de passer des  extraits de tes émissions !
- Pas un mot sur Morterolles, où tu  aimais tant te réfugier avec Stéphane et te retrouver pour écrire seul.
-  Ces allusions à une sombre histoire de racisme qui te fît tant de mal,  mais rien sur le non-lieu dont tu as fait l'objet.
-Aucune référence à  ton talent d'écrivain,à tes journaux... Ces héros de tes livres qui  sont sincèrement tristes et que tu décrivais si bien. Et P.Besson qui  aurait su parler de l'homme que tu étais.
-Quant à ce cher J.J.  Debout qui a l'air traumatisé par tes colères, il se montre moins apeuré  aujourd'hui présentant un spectacle avec tes musiciens et continuant de  gagner sa vie sur ton nom.
- Pour finir par un J.L. Lahaye très  disert sur vos soirées-restaurants et ta façon d'être avec les jeunes  gens. Quelle indécence !
Je l'ai connu plus discret sur ses mœurs.  Qu'il n'oublie pas que tu le défendais et que tu l'invitais alors qu'il  était privé de télévision.La liste est longue de ceux qui oublient vite  et se servent encore quelques lampées visqueuses dans la marmite aux  souvenirs. Ces souvenirs-là qu'ils devraient taire par respect.
En  ce qui me concerne, je continue à me battre pour un avenir en chansons  avec  "Générations Chansons et accordéons" que nous aimions tant. Je  suis certain qu'il est possible de créer, sans copier mais en respectant  tes principes et ta mémoire.
Je ne sais pas ce que l'avenir me  réserve, mais je peux me regarder dans un miroir, fier d'être fidèle à  ta mémoire.
Didier OUVRARD
 
 
 
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