Cora Vaucaire s'est éteinte comme une rose

Cora Vaucaire (née Geneviève Collin, le 22 juillet 1918 à Marseille, morte le 17 septembre 2011 à Paris)
Cora Vaucaire s'en est allée. Va telle savoir enfin ce "que sont ses amis devenu". Elle vécue sur la pointe des pieds dans son sarouel celle qu'on appelait, La dame en blanc de Saint-Germain-des-Prés a pris les airs.
Délicatement elle s'est envolée sans bruit vers son cher Michel Vaucaire 1906/1984 qui lui a donné des chansons comme autant d’enfants qu’ils porteront à deux.
Seuls resteront ses admirateurs à compter et recompter les marches "Des escaliers de la butte" et a chanter avec l'amer tristesse de ne pas l'y apercevoir, là en haut du "sacré cœur" dans un halo solaire et taquin, une chanson à la main ou, dans « la rue Saint Vincent » ou « sur le pond Mirabeau » là ou Louis Aragon l’attendait pour lui présenter Maurice Fanon avec « l’écharpe » à sa mesure…

Longtemps habituée à défendre les textes de Jacques Prévert sur scène (elle est la créatrice des Feuille mortes), elle s'est peu à peu imposée comme l'une des plus subtiles interprètes de la chanson française, faisant connaître Barbara à l'époque où celle-ci n'osait pas chanter ses propres textes « Dis, quand reviendras-tu » ? « Attendez que ma joie revienne », Léo Ferré « Les Forains » ainsi que le Québécois Raymond Lévesque « Quand les hommes vivront d’amour »
Plus légèrement, elle se plaît aussi à chanter un vaudeville de Fragson « Je ne peux pas », Yvette Guilbert « Quand on vous aime comme ça », mais aussi à reprendre « Le temps des cerises » elle qui a chanté L'Internationale devant des usines en grève.*
Milord l'Arsouille était un cabaret situé 5, rue de Beaujolais, dans le 1er arrondissement est veuf de la créatrice du lieu quelle créa avant de le céder à Michel Arnaud et c'est là que Serge Gainsbourg à composé ses premières chansons.

Notre chère Cora Vaucaire a chantée 38 fois à "La chance aux chansons" entre le 14 novembre 1991 et le 3 mai 2000 et Pascal aurait surement déprogrammer ses émission pour lui rendre l'hommage qu'elle n'a pas ailleurs.
accompagnée par Roland Romanelli ou Zinzin sur le plateau de "la chance aux chansons" Cora, aura toujours su mêler sa voix aux sanglots de l’accordéon.
Dans le vide sidérale et cérébrale de la chanson d’aujourd’hui, on ne peu que lui souhaiter de retrouver ceux qui l’on précédé.
Didier Ouvrard